Les paroles s’envolent, les écrits restent.
Ou comment faire passer un message percutant dans un monde où le temps imparti à la lecture est secondaire ?
Les historiens ont découvert que l’écriture fut inventée pour comptabiliser les transactions commerciales de blé et de bétail. Ce n’est que plus tard que l’homme a utilisé l’écriture à d’autres fins. Dans l’entreprise, les écrits justifient toujours leur valeur fondamentale dans le domaine de la comptabilité et du juridique.
En matière de leadership et de stratégie commerciale, l’adage est discutable. Et ce, à mon sens, pour deux raisons indépendantes l’une de l’autre. D’abord, en termes de leadership, si le fait d’écrire fixe les choses, le management peut presque s’épargner de la contrainte d’écrire et rester tout à fait persuasif et efficient.
L’engagement, la motivation des équipes s’inscrivent et se développent par la qualité du projet présenté oralement. Il n’y a qu’à constater la corrélation entre le degré d’adhésion d’un groupe à un projet et la qualité de la transmission orale de ce même projet. En terme de leadership, les paroles s’envolent, certes, mais restent ancrées dans les esprits, pour peu que le leader ait été convaincant.
La deuxième raison pour laquelle les écrits ont moins d’impact est due à la réduction drastique de la capacité d’écoute de nos contemporains. On ne sait ni trier ni assimiler l’information. Le développement des réseaux sociaux montrent que les gens recherchent dans la recherche de l’information à combler un besoin évasif de faire partie d’un groupe. Un besoin affectif, donc, davantage qu’un besoin de sens.
Recherche de sensationnel, besoin d’appartenance, quête permanente de nouveauté… sont autant de facteurs qui modifient considérablement la façon de transmettre l’information. Par conséquent, pour que le restaurateur puisse mener un projet de développement à bon port, pour qu’il puisse obtenir l’engagement des équipes de ses équipes, il doit rendre le projet concis et lisible. À savoir par exemple un logo bien pensé, un slogan évocateur, des menus bien agencés, des vidéos pour la fabrication de recettes, une newsletter à ses clients…
De nouveaux vecteurs de communication sont apparus. Ils sont dans le cloud, ils sont virtuels, et produisent des effets bien réels sur les comportements des clients et des collaborateurs.
Les paroles s’envolent, les écrits restent et les images se lisent.
Laurent Pailhès
Novembre 2017
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