Recrutement : quelles solutions ?
Le chef de cuisine finistérien Xavier Hamon prône pour une restauration « socialement et humainement » responsable dans un article du Télégramme ainsi titré : « Comment garder ses salariés ? Déjà en leur parlant correctement ». Enfin, on aborde le sujet en se posant les bonnes questions ! Certes, les difficultés de recrutement se sont amplifiées pendant la crise sanitaire ; mais sur un plan local, micro-économique, j’observe que les structures ayant des valeurs humaines ont moins de difficultés que les autres à trouver et à fidéliser du personnel.
Aux organisations syndicales et aux responsables gouvernementaux de chercher et proposer des solutions pour gérer un problème macro-économique. Localement, individuellement, un restaurateur peut agir en s’appuyant sur la puissance du process à l’œuvre. Quand l’approche empirique fonctionne moins, faites confiance au process. Et ce dernier consiste à mettre en œuvre des outils de ressources humaines simples et efficaces.
MISE EN VALEUR. Il semble tout d’abord essentiel de mettre en valeur, avec des mots, les contours du poste à pourvoir et les atouts de l’entreprise. Les annonces de recrutement se ressemblent trop souvent. Ce qui accroche le regard du lecteur, c’est la forme ; ce qui peut par exemple passer par un logo. Il faut aussi travailler le texte pour qu’il reflète l’entreprise, l’environnement et le cadre dans lequel l’emploi va s’exercer, davantage que les conditions techniques de sa réalisation. S’il a déjà la fibre de mettre en valeur sa carte, un restaurateur peut aussi soigner son annonce de recrutement comme s’il cherchait à attirer un client…
OUTILS RH. Il est ensuite conseillé de déployer des outils de RH qui jalonnent l’étape de recrutement et rassurent le nouvellement recruté dans son choix : mail de confirmation de rendez-vous, entretien téléphonique, signature de lettre d’intention, présentation du contrat de travail, rapport d’étonnement, entretien de fin de période d’essai… sont quelques-uns des outils pouvant être efficaces lorsqu’ils sont utilisés dans un cadre de temps prédéterminé. J’appelle cela le « logigramme de recrutement ». On peut considérer qu’avec de la confiance dans le process, on multiplie par 2 le taux de réussite pour un recrutement.
CONDITIONS. Tout cela ne suffit pas toujours. Alors, revenons-en à la teneur des propos de Xavier Hamon. Les bas salaires, les conditions de logement, la coupure dans la journée, le travail le week-end, des journées de 12h à 14h… Ces sujets sont sur la table depuis longtemps. Agissons sur ce que l’on peut. Oui, un restaurateur peut améliorer les conditions de logement pour ses collaborateurs. Oui, il peut instaurer un climat bienveillant dans son restaurant. Pas sur qu’il puisse éviter le travail en coupure ou donner à ses collaborateurs un haut salaire. La création d’un nouveau statut de cuisinier est en soi intéressante ; à suivre…
Ce qui est regrettable pour le secteur, c’est qu’il fait face à une absence d’intérêt sans que le restaurateur ait individuellement essayé autre chose pour y remédier. À commencer par un vrai discours d’accroche, d’accueil et de bienveillance ; et un réel programme d’intégration et de formation, dont l’impact serait tel que ce métier conserverait un bel attrait pour les gens passionnés ou en quête de sens.
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Laurent Pailhès
Consultant Gérant de NEO Engineering
Novembre 2021
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